Pour de nombreux enfants, les relations de confiance étroites qu’ils ont avec leurs parents, leurs enseignants et leurs fournisseurs de soins constituent la clé de l’apprentissage. Le milieu, aussi, y joue un rôle essentiel dans la mesure où il est centré sur l’apprenant, le savoir, l’évaluation et la communauté. Ces quatre conditions ont été mises en évidence dans les recherches effectuées par John Bransford, Ann Brown et Rodney Cocking, et présentées dans leur ouvrage intitulé How People Learn: Brain, Mind, Experience, and School.
Cette vidéo constitue un excellent exemple de ce qui se produit lorsque les quatre conditions sont réunies dans une classe de troisième année.
Les élèves ont également tenu à jour un site Web décrivant leurs progrès dans ce projet comme dans d’autres. Ils invitaient les parents et autres personnes intéressées à le visiter pour suivre les progrès des élèves.
Le projet d’érection d’un pont avait été conçu à l’aide du programme IO du Galileo Educational Network, un outil qui permet aux enseignants de planifier l’apprentissage des élèves, d’y collaborer et de le communiquer.
Les conditions d'apprentissage idéales
Les milieux axés sur les apprenants
Les milieux axés sur les apprenants témoignent du fait que chaque élève a ses propres perceptions sur tout, depuis le sujet à l’étude et son propre degré de compréhension jusqu’à sa communauté et la façon dont vivent les autres. Les enseignants comprennent que leurs élèves se font leurs propres idées et que leur tâche consiste à jeter un pont entre le sujet à l’étude et l’élève tout en gardant à l’œil les deux extrémités du pont.
Les milieux axés sur les connaissances
Les milieux axés sur les connaissances recoupent les milieux axés sur les apprenants lorsque l’enseignant tient compte des idées préconçues des élèves concernant le sujet à l’étude. Sans aucune prise en compte de ces idées, il est difficile de déterminer ce que les élèves vont comprendre. Les milieux axés sur les connaissances favorisent un apprentissage qui mène à la compréhension, et non seulement à la mémorisation de faits et de chiffres. Les milieux axés sur les connaissances mettent également l’accent sur les types d’information et d’activités qui aident les élèves à mieux comprendre les différents sujets et leur interrelation éventuelle.
Les milieux axés sur l'évaluation
Les milieux axés sur l’évaluation offrent des occasions de rétroaction et de révision. Les éléments évalués doivent correspondre à des objectifs d’apprentissage précis. Les enseignants surveillent de près les travaux du groupe et les travaux individuels. Ils mesurent la capacité des élèves à faire un lien entre ce qu’ils sont en train de faire, d’autres matières scolaires et leur vie de tous les jours. Ils encouragent également les élèves à évaluer leurs propres travaux et ceux de leurs pairs. La rétroaction est plus utile lorsque les élèves ont la possibilité de l’utiliser pour revoir leur manière de penser au fur et à mesure que leur projet avance. La rétroaction peut être formelle ou informelle et peut inclure l’utilisation de la technologie.
Les milieux axés sur la communauté
Les milieux axés sur la communauté sont également importants pour l’apprentissage. La communauté peut être celle de la salle de classe, celle de l’école entière et même celle de la communauté élargie de la municipalité, de la province ou du monde, dans la mesure où les élèves et les enseignants s’y sentent liés.
L’apprentissage le plus efficace se fait lorsque ces quatre caractéristiques se soutiennent les unes les autres. Par exemple, les élèves peuvent être en train d’apprendre quelque chose d’utile, mais on ne le saura pas si les moyens d’évaluation ne correspondent pas à ce qui est appris. De même, les élèves peuvent apprendre des choses que d’autres jugent inutiles si le programme et les méthodes d’évaluation ne correspondent pas aux objectifs d’apprentissage plus généraux de la communauté. L’adoption par la direction et les enseignants d’une vision commune pour l’école au complet peut améliorer l’apprentissage des élèves. (Barth, 1988, 1991; Peterson et coll., 1995).
